Le 375e de Montréal

Si tu n’as pas de gros plans de voyage pour l’été ou des projets à la tonne, ne t’en fais pas. Montréal t’offre plein d’activités pour bien occuper tes vacances.

Bien sûr, les festivals habituels seront au rendez-vous : les Francofolies, le Festival de Jazz, Juste pour rire et Osheaga. Toutefois, cet été, il y aura aussi toutes les activités du 375e anniversaire de Montréal.

Il y aura de quoi combler tout le monde, en passant par l’histoire, la gastronomie, l’art et les sports. Ces activités se retrouveront dans tous les arrondissements de la ville. Entre autres, la Grande Tournée, comme son nom l’indique, fera escale un peu partout dans la ville. Allant de parc en parc, cet événement propose aux gens du quartier une fête décontractée pour toute la famille. Ici Radio-Canada Première sera au rendez-vous, ainsi que l’émission Sucré Salé. Également, de grands jeux participatifs sauront plaire aux plus jeunes.

Crédit: 375mtl.com

Crédit: 375mtl.com

Si tu te cherches une bonne raison pour aller te promener dans ton quartier, ne cherches pas plus loin. « Les fenêtres qui parlent » feront leur apparition dans plusieurs arrondissements de la ville de Montréal. C’est une exposition ambulante qui utilise les fenêtres, les balcons et les escaliers des résidents du quartier afin de présenter des œuvres d’arts.

Du côté historique, on peut compter sur plusieurs expositions reliées à l’expo 67. Effectivement, en plus d’être le 375e anniversaire de la ville de Montréal, 2017 est aussi le 50e anniversaire de l’exposition universelle de Montréal. Le Musée des beaux-arts présentera Révolution : « You Say You Want a Revolution », une exposition centrée sur la culture révolutionnaire de cette époque. Le Musée McCord, quant à lui, offrira un tout autre angle sur l’événement en présentant la mode de l’année 1967.

Également, Cité Mémoire est mis en place tout au long de l’année afin de vous faire découvrir les histoires de Montréal et de sa construction en présentant des projections extérieures à travers le Vieux-Montréal. Ces projections sont accessibles tous les soirs, à partir de la tombée de la nuit jusqu’à minuit, et sont accompagnées par une bande-son qui est disponible par le téléchargement de l’application gratuite « Montréal en Histoires ».

Crédit: Tourisme Montréal

Crédit: Tourisme Montréal

Au final, il suffit de passer sur le site www.375mtl.com/programmation pour avoir une bonne idée des activités qui pourraient t’intéresser cet été dans le cadre du 375e anniversaire de la ville de Montréal.

L'art de vivre du Cosplay

Dans le cadre d’un cours du baccalauréat, j’ai eu la chance d’approfondir ma connaissance sur le cosplay. Pour ceux qui ne connaissent cette activité, il s’agit d’un loisir dont le but est de représenter un personnage fictif (provenant des films, des jeux vidéos ou encore des séries TV et des animes japonais) à l’aide du costume et des accessoires de cet avatar. Il s’agit également d’une performance artistique et théâtrale, où les cosplayeurs sont amenés à jouer et à imiter les actions du personnage qu’ils s’approprient.

L’histoire du cosplay a débuté dans les années 1930, mais ce n’est que dans les années 1970 que cette activité a grimpé en popularité, principalement au Japon et aux États-Unis. Aujourd’hui, plusieurs personnes qui pratiquent le cosplay se regroupent dans les diverses conventions qui se déroulent partout dans le monde, dont l’une des plus populaires est le « San Diego Comic-Con International » (qui existe depuis 1970), attirant des milliers de personnes chaque année. Il y a également des conventions de ce genre au Québec, comme le Comiccon de Montréal et le festival d’anime Otakuthon.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, entouré de plusieurs cosplayeurs. Crédit: TVA Nouvelles

Le maire de Montréal, Denis Coderre, entouré de plusieurs cosplayeurs. Crédit: TVA Nouvelles

Personnellement, j’ai eu l’opportunité de faire une entrevue avec Jani Pinet, qui pratique le cosplay depuis plusieurs années et qui a participé à de multiples reprises aux différentes conventions. Elle m’a révélé que sa première expérience dans le cosplay s’est produite il y a quelques années, lorsque l’un de ses amis lui a suggéré de participer à l’Otakuthon. Alors que son ami s’est déguisé en « Sousuke Sagara » à la convention, elle s’est costumée en « Kaname Chidori », les deux tenues provenant de l’anime « Full Metal Panic ».

Lors de sa première expérience en tant que cosplayeur, son ami agissait comme le personnage qu’il incarnait, soit en faisant des roulades avant et en se cachant derrière les poubelles. Quant à Jani, elle s’est mise à crier dans l’escalier et elle a donné un coup d’éventail directement sur la tête de son ami, exactement comme le personnage dans l’anime. Elle m’expliquait que ce qu’elle apprécie beaucoup dans ses expériences, c’est de jouer comme son avatar, tout en impressionnant les autres.

Elle m’a aussi parlé de son expérience lorsqu’elle s’est déguisée en « Midna » du jeu « The Legend of Zelda: Twilight Princess », quelques années plus tard. Dans la convention, elle rencontrait d’autres personnes et agissait avec eux de la même manière que le personnage dans le jeu vidéo, c'est-à-dire qu’elle s’accotait sur les autres cosplayeurs et montrait une certaine nonchalance face à ce que les autres faisaient, principalement en bâillant ou en s’adressant à la personne à côté d’elle pour lui dire : « ah, c’est plate ce que tu fais ».

Jani, déguisée en Midna, avec son ami, déguisé en Link

Jani, déguisée en Midna, avec son ami, déguisé en Link

Ce qui l’a surpris lors des différentes conventions, c’est la quantité de conférences et d’ateliers disponibles au grand public. En effet, il est possible de voir et de rencontrer plusieurs personnalités. Elle a notamment vu Christopher Lloyd, qui joue le rôle du docteur Emmett Brown dans la trilogie « Retour vers le futur », ainsi que Patrick Stewart, qui interprète l’officier Jean-Luc Picard dans la série « Star Trek : La Nouvelle Génération ». Elle a également bien aimé sa rencontre avec Charles Martinet, qui est connu pour être la voix officielle de Mario Bros, ainsi que Vic Mignogna, qui fait la voix anglophone de plusieurs personnages provenant de différents animes japonais, dont « Fullmetal Alchemist » et « Bleach ».

L’un des ateliers préférés de Jani a été celui qui permet au public de visionner une énorme quantité de vidéos japonais, entre autres des annonces, des séries TV et des quizz. La particularité de cet atelier est de voir le côté ridicule des produits télévisuels japonais qui sont présentés à un public nord-américain. Finalement, dans les diverses conventions, il y a également la possibilité d’acheter tout plein d’articles : on y retrouve des armes, des figurines, des vêtements, des éléments de décoration, etc. Elle a même déjà vu une lampe montrant le 11e docteur de la série « Doctor Who ».

Charles Martinet, signant des autographes.
Charles Martinet, signant des autographes.

Elle m’a donné plusieurs informations pour une personne qui aimerait débuter dans le cosplay. D’abord, elle conseille fortement d’étudier le personnage en profondeur et de vérifier ses postures de bases. En effet, dans des conventions du genre, il est fréquent pour une personne costumée de se faire prendre en photo. Jani racontait qu’elle est déjà restée coincée à faire des poses pour les photographes dans son costume de « Midna », et ce, pendant environ une demi-heure. Il est également possible qu’il y ait, dans les conventions, des photos de groupe avec les cosplayeurs qui ont des costumes provenant d’univers similaires.

Elle suggère aussi de ne pas être trop ambitieux dans sa première expérience, et qu’il est préférable de vivre sa première convention sans se déguiser, c'est-à-dire d’y aller et d’apprécier l’événement sans avoir de costume. Finalement, elle affirme qu’il ne faut pas avoir peur de se socialiser avec les autres cosplayeurs, de leur parler et poser des questions à propos de leurs costumes ou de l’événement en général. En conclusion, elle affirme que c’est une expérience très intéressante pour toutes les personnes intéressées par la culture populaire et la culture geek.

Crédit: Global News

Crédit: Global News

Compte rendu d'une assemblée mouvementée

Mardi 11 avril 2017. Je me rends à la salle A-135 du Pavillon Marie-Victorin pour participer à l’assemblée générale électorale annuelle de mon programme de Communication. J’y suis allée les deux dernières années, mais aujourd’hui, pour ma dernière fois, le feeling est différent.

Je suis complètement et absolument nerveuse. Derrière mon bureau, je m’apprête à écrire tout ce que je vais entendre pour les trois prochaines heures. Je n’ai pas du tout envie d’être la secrétaire de l’assemblée et je manifeste mon mécontentement à tous mes amis qui viennent me saluer.

 Mais, je vous regarde et vous êtes si beaux.

 

 

La semaine dernière, six exécutants de votre association ont quitté le navire de l’AÉCUM qui s’apprêtait alors à accoster. Ils ont démissionné en bloc lors d’un conseil exécutif de l’association étudiante, et ce, à quelques semaines de la fin de session et donc de leur fin de mandat. Leur lettre de démission englobe des motifs diversifiés : d’une homogénéisation imposée des points de vue aux prises de parole autoritaires prises à leur égard.

Au début de l’AG, deux porte-paroles du groupe démissionnaire, ont pris la parole. Ils vous ont expliqué de vive voix les raisons de leur départ précipité.

Selon eux, l’AÉCUM n’a pas bien représenté ses membres cette année, déviant ainsi de sa fonction première. Concrètement, le groupe reproche à certains exécutants le fait d’avoir passé trop de temps à socialiser avec des personnes qui ne proviennent pas du programme de Communication : les exécutants de la fédération étudiante (FAÉCUM), notamment.

Ils insistent sur un point important : chaque exécutant assume à 100 % sa démission, mais surtout le contenu de la fameuse lettre. Ils ont démissionné par principe et non pour des raisons personnelles.

 

 

Pendant l’AG, j’écris les revendications de mes ex-collègues sur mon ordinateur. Depuis quelques jours, sept jours exactement, j’ai moi-même eu l’occasion de parler personnellement à mes amis. Je les ai écoutés. Je les réécoute encore une fois. Nous sommes maintenant prêts à passer aux élections.

Ici, je commets une erreur. Je devrais lever ma main et prendre la parole, en tant que rédactrice en chef du COMMEDIA, pour vous parler. Nous devrions tous, les exécutants restants, vous parler.

Voici ce que nous aurions dû vous dire :

Nous estimons vous avoir représenté au meilleur de nos capacités, et ce, tout au long de l’année. Nous avons les membres à cœur et toutes nos actions ont été portées en ce sens.

Créer des liens avec une autre association, c’est permettre au programme de Communication d’avoir de meilleurs événements comme une cabane à sucre et un party de fin de session de feu, prohibition style. Participer à un Congrès de la FAÉCUM, c’est mieux représenter vos intérêts aux instances supérieures, notamment en matière d’aide aux étudiants. Entretenir des liens avec Com-Pol, c’est organiser un vins et fromages endiablé, apprécié de tous, démissionnaires ou non. Participer au Carnaval, c’est créer un sentiment de fierté au sein du bac.

L’entraide devrait être au cœur de la vie étudiante. Quand il y a un problème, il faut l’aborder. Nous ne connaissions pas les revendications de nos collègues et amis. Nous les avons appris en même temps que vous. La communication ne s’est jamais faite et les problèmes, à notre sens, auraient pu être réglés autrement.

Notre représentation n’a pas été parfaite. Elle ne peut pas l’être. Rencontrer individuellement les 397 étudiants de notre bac est un idéal intéressant, mais irréalisable. Nous faisons tout simplement de notre mieux pour vous défendre, à l’interne comme à l’externe. Nous avons passé d’innombrables heures de notre temps pour faire avancer l’AÉCUM : en créant un protocole de grève commun avec Com-Pol, en apportant des ajustements à notre charte, en organisant des événements diversifiés… en vous informant.

La démission en groupe n’a fait que créer des conflits au lieu de les régler.

 

 

Les élections commencent. Tous les postes sont en jeu. Pour l’année 2017-2018, l’association de communication aura un nouvel exécutif.

Chacun leur tour, les candidats se présentent pour obtenir votre vote. Certains sont stressés, d’autres plus confiants, mais tous ont le courage de se lancer dans quelque chose de franchement très beau : le merveilleux monde de l’implication étudiante. Un monde enrichissant qui est tout sauf sans importance.

Un candidat attire mon attention. Il s’agit de l’un de mes initiés (de l’équipe des gris!) de l’automne 2015 qui se présente aujourd’hui à la présidence.

Yllan Moglia a fait un travail incroyable tout au long de l’année aux communications. Il a entre autres été la voix de l’AÉCUM sur Facebook et Instagram. Notre porte-parole.

OK, il s’est fait des amis au sein de la FAÉCUM. Mais plus que tout, il était présent à chacun des événements de son association.

Vous êtes venus ne serait-ce qu’à un party, vous l’avez côtoyé.

Son discours ce soir est rassembleur et juste. Il a pris note des événements de la dernière semaine.

 

 

Derrière le bureau de secrétaire, je constate la frénésie circulant dans la salle, qui attend impatiemment les résultats. Une odeur de révolution se démarque. Celle-ci est plus que palpable.

J’entends surtout le mot « chaise » résonner à profusion dans tous les sens pour la première fois. À mes deux premières assemblées, je n’avais jamais entendu ce mot. Aujourd’hui, la salle, remplie d’étudiants de première année, le crie carrément. Et je vois la déception dans les yeux du candidat qui s’apprête à être bloqué par la majorité.

 

 

Le moment est important.

Vous avez choisi de ne pas élire de président. Vous avez choisi de vous priver d’une voix expérimentée et digne, qui aujourd’hui s’est retroussé les manches au lieu de se laisser détruire.

Le chapitre ouvert la semaine passée se referme donc abruptement et notre année, elle, se termine violemment.

La Communication n’est pas passée et elle a couronné une chaise à la place.

 

 

Heureusement, vous avez maintenant de nouveaux exécutants, motivés COMME JAMAIS. Ils devront s’entraider et surtout communiquer pour faire honneur à leur programme. ENSEMBLE, à leurs côtés, vous pourrez réaliser de grandes choses. Je vous le souhaite.

L'ABC de la politique étudiante

En tant qu’ancienne exécutante d’une association étudiante et en tant que membre de différentes associations depuis maintenant 6 ans, j’ai eu la chance de voir passer beaucoup de choses. J’ai vu le plus beau du mouvement étudiant, mais aussi le pire. Parce que j’ai trop souvent vu le désintéressement de mes collègues pour la politique étudiante, voici en quatre points ma vision de celle-ci.

Rassemblement étudiant à l'Université de Montréal

Rassemblement étudiant à l'Université de Montréal

 

 UN : S’Y INTÉRESSER

Tous les étudiants devraient s’y intéresser. Dès qu’on arrive à l’université (OK, peut-être qu’on peut commencer par trouver ses locaux, mais tout de suite après), on devrait trouver notre local d’association étudiante et s’informer du moment de la première assemblée générale. On paie chaque session des cotisations plus ou moins élevées à notre association étudiante qui se sert de notre argent pour organiser des activités, pour gérer notre café étudiant ou encore notre journal étudiant. On devrait tous avoir à cœur de savoir où s’en va notre argent.

C’est aussi notre association étudiante qui nous représente aux différentes instances de l’université et également au niveau national. Elle veille sur nos intérêts à court et moyen terme, la moindre des choses est d’aller partager notre point de vue sur les différents sujets de l’heure comme des changements dans le département, les prêts et bourses, le salaire minimum, etc.

DEUX : POSER DES QUESTIONS

C’est normal de ne pas nécessairement savoir comment prendre part concrètement à la politique étudiante dès notre arrivée. En fait, le plus important c’est de poser des questions. Comment fonctionne une assemblée générale? Comment dois-je m’y prendre pour proposer une activité? Comment puis-je me présenter comme exécutant ou comme rédacteur du journal de programme? On ne le dira jamais assez : il n’y a pas de questions niaiseuses, il n’y a que des réponses niaiseuses. Les exécutants de votre association étudiante sont là pour vous. N’ayez pas peur, allez les voir.

Poser des questions sur les décisions aussi. C’est important de se remettre en question lorsqu’on fait de la politique. Il faut savoir challenger ses exécutants afin de s’assurer qu’ils gardent toujours le cap sur leur rôle : nous représenter.

J’ai malheureusement été témoin dans les dernières années d’exécutants qui laissaient le pouvoir leur monter à la tête, en plus de laisser leurs intérêts personnels prendre le dessus. L’action de se remettre en question permet d’éviter les dérapages et de garder une vie étudiante saine.

TROIS : COMBATTRE LES PRÉJUGÉS

Non, les exécutants de votre association étudiante ne sont pas 2-3 hippies dans un local qui pensent faire une révolution demain matin (bon, OK, je ne connais pas toutes les associations étudiantes, mais en général, ça ne ressemble pas à ça!) Ce sont des étudiants qui ont à cœur la cause étudiante et le bien-être de leurs membres. Ils s’investissent à fond pour vous offrir des activités et une représentativité à la hauteur de vos attentes. Ils sont présents afin de répondre à vos questions et d’écouter vos requêtes ou simplement pour entendre vos points de vue.

Ce sont des étudiants qui s’impliquent au-delà de la normale et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour permettre à votre programme de briller. Ce sont des gens impliqués qui ne veulent pas la révolution, mais l’amélioration de la société, en commençant par la microsociété qu’est l’université.

Une association étudiante c’est vous, c’est moi. Ce sont tous les membres qui la constituent.

Notre association en Communication!

Notre association en Communication!

QUATRE : UTILISER SON JUGEMENT

Utiliser son jugement est primordial. La politique étudiante, ce n’est pas une affaire de popularité. Ce n’est pas non plus la manière de régler des comptes personnels. Il faut toujours garder en tête que vos exécutants s’occupent de votre bien-être tout au long de votre parcours universitaire, choisissez-les avec soin.

Les assemblées générales électorales sont construites de façon à ce que chaque membre de l’association étudiante puisse entendre et questionner les différents candidats qui se présentent à chacun des postes. C’est important de poser des questions et de vérifier si les candidats qui se présentent devant vous sont compétents. Pensez que ce sont ces gens qui seront responsables de vos intérêts pendant le reste de l’année. C’est bien la solidarité entre amis, mais la compétence c’est encore mieux. Ce n’est pas vrai que de savoir où on s’enligne n’est qu’un détail.

On n’hésite pas à demander aux candidats pour le poste de premier ministre de décrire leurs futures fonctions ainsi que les enjeux actuels du pays. Un politicien ne peut pas se contenter de répondre : « Je ne sais pas encore, je m’informerais de cela si je suis élu. » Ce ne serait tout simplement pas sérieux et on ne voterait certainement pas pour lui. C’est la même chose en politique étudiante. Ce n’est pas parce que c’est à plus petite échelle que ça se doit d’être moins sérieux. C’est pourquoi il faut utiliser son jugement et ne pas se laisser influencer par les autres.

 

Le mouvement étudiant n’est pas un lieu pour la vengeance et les guerres personnelles, mais bien un lieu de rassemblement. Je crois à la politique étudiante. Je salue tous les exécutants que je connais qui se donnent corps et âme afin de participer à ce grand mouvement, ou les jeux de coulisses malsains n’ont pas leur place. Je souhaite aussi naïvement que la majorité silencieuse finisse par se réveiller pour rendre le mouvement étudiant encore plus fort.

Mouvement étudiant, on se dit à bientôt!

Image de couverture tirée de la Rotonde

Guide de survie pour la fin de session

Chaque année, c’est toujours la même chose : la fin de session arrive plus vite que l’on ne le croit. Et pour la plupart d’entre nous, hormis la mi-session, c’est la période de l’année la plus stressante de notre session universitaire. En 3 ans d’études à l’Université de Montréal, j’ai vu et vécu tellement d’histoires pour le moins surprenantes. C’est pour ça que je me suis donné comme objectif de dévoiler un guide de survie pour la fin de session. Voici 6 trucs et conseils à suivre pour passer à travers cette dure épreuve :

 

1. Relaxer

Il n’y a rien de mieux que de relaxer. Mais comment relaxer, vous me dites? Il y a plusieurs façons. D’abord, vous pourriez tout simplement faire de la méditation, tout en écoutant de la musique relaxante. Contrôlez votre respiration, portez votre attention sur un point de référence qui vous fait du bien, et concentrez-vous sur ce point pour nettoyer votre esprit du stress de la fin de session. Si vous n’aimez pas méditer, vous pouvez alors prendre un bon bain chaud, tout en regardant des vidéos sur YouTube sur votre tablette électronique pour passer le temps. Ou bien, passez une journée dans un spa avec vos amis/amies. Imaginez : profiter des bains chauds relaxants, vous faire masser le dos, vivre dans une ambiance de détente… c’est le paradis!

 

2. Ne pas utiliser Netflix

Je sais que plusieurs d’entre vous sont tentés de regarder constamment vos émissions favorites, ou encore les nouveautés du mois. Et je sais également que plusieurs se goinfrent devant Netflix avec du pop-corn et des bonbons. Le seul petit problème, c’est que Netflix nous « force » toujours à regarder le prochain épisode de la liste d’une série TV. L’écoute en rafale, communément appelée le « binge watching », peut être nuisible, surtout si on veut continuellement savoir ce qui va arriver au héros dans le prochain épisode. Pour éviter d’être accro à une série TV, il faut éviter de la regarder dans la période de la fin de session. Ne vous en faites pas, l’été arrive assez vite… et vous aurez entièrement le temps de tout regarder!

 

3. Regarder un spectacle d’humour

Il n’y a rien de plus comique que de regarder un spectacle d’humour pour penser à autre chose. Effectivement, le rire permet de réduire les tensions musculaires, contribue à réguler les émotions et permet de faire face plus facilement aux situations stressantes. C’est simple, il suffit d’aller voir un show d’humour dans la salle de spectacle la plus proche de chez vous. Et si vous préférez rester à la maison, vous pouvez toujours regarder un spectacle de votre humoriste préféré dans le confort de votre salon. Que ce soit Stéphane Rousseau, Marianna Mazza, Sugar Sammy, Katherine Levac, Martin Matte ou encore Korine Côté, vous passerez un bon moment à rire et à vous amuser. Bref, le rire est un antidépresseur naturel… et c’est bon pour la santé!

 

4. Ne pas faire ses travaux à la dernière minute

Bien que plusieurs personnes soient plus productives dans les moments de stress, moi c’est tout le contraire. C’est pour ça que la plupart de mes travaux de fin de session sont terminés 1 semaine à l’avance. Lors de ma première session universitaire, j’étais dans la mineure en études en jeux vidéo, nous avions un travail à rendre le lundi, puis un autre le mercredi. Lors de la remise du travail le lundi, un des étudiants m’a dit : « je vais commencer l’autre travail ce soir », alors qu’il ne restait que 2 jours avant la remise. Ça m’a grandement surpris, surtout que j’avais déjà complété le mien la semaine d’avant. Je me suis toujours dit qu’il est préférable de commencer un travail de fin de session à l’avance, pour éviter le stress de se dépêcher… et peut-être de le bâcler!

 

5. Faire de l’activité physique

Les bienfaits de l’activité physique sont très nombreux : elle contribue à une meilleure estime de soi, améliore le sommeil, augmente la capacité de concentration et est efficace contre le stress. Rien n’est mieux que de passer une heure ou deux à faire de l’exercice et de préférence 1 fois par journée. Vous pouvez aller vous divertir en sautant sur des trampolines à ISaute, pratiquer un sport collectif tel que le volley-ball ou le badminton, ou bien faire du vélo sur les pistes cyclables. Bref, comme écrit dans un poème antique… un esprit sain dans un corps sain!

 

6. Parler, parler, parler

Ne soyez pas renfermés sur vous durant la fin de session; allez parler à vos amis. Regroupez-vous et discutez de tout ce que vous voulez. Vous pouvez parler de ce que vous comptez faire cet été, des projets que vous avez en tête, discuter des derniers films à l'affiche, converser des dernières tendances mode et beauté... Ou bien, parlez de vos inquiétudes à propos de la fin de session. Nous sommes tous passés par là, nous avons tous vécu nos hauts et nos bas et nous avons tous des trucs et conseils à partager.

Nous devons tous être compréhensifs pour survivre en cette fin de session, car c’est ensemble que l’on réussit!

Comment l'ignorer pour l'attirer

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Tu as envie de lui montrer un intérêt, mais tu as peur de le repousser par toutes tes attentions? Ici, je vais te montrer comment être intéressé-e par quelqu’un, tout en lui montrant que tu t’en fous complètement. Ce fléau paradoxal qui accable tous les milléniaux. Je l’ajoute sur Facebook, quand tout ce dont j’ai envie, c’est de lui faire une demande en mariage. Cette atmosphère peu commode lors de l’étape de la séduction où tu dois démontrer un intérêt sans l’étouffer, car de nos jours c’est tellement turn off de montrer que tu es intéressé. Ce phénomène que nos parents ne comprendront surement pas, car à l’époque la seule chose qui ruinait les couples n’était pas Instagram, mais bien la conscription à la guerre du Vietnam.

Avant de commencer, ici je ne précise ni le sexe, ni le genre, ni l’orientation, car de nos jours, tous ont la peur bleue de l’engagement. Mais étant donné que tu es un extraterrestre et que tu n’adhères pas aux mœurs populaires « cool » de la société; tu fais involontairement partie de la minorité qui veut s’engager. Voici quelques astuces pour démontrer à ta future douce moitié que tu es intéressé/e, mais PAS DU TOUT à la fois.

*ce texte-ci bas sera mis au masculin pour l’alléger, les féministes seront en %$?&! mais j’ai manqué le cours d’écriture épicène, que veux-tu*

Astuce #1 Le fameux premier text

Prends ton courage à deux mains, envoie-lui un message en premier. Mais pour ne pas trop t’immiscer dans son intimité, fais-le par Facebook. Attention, le point culminant arrive : envoie-lui un pouce. Le pouce est le bouton situé à la droite de la boite à message. Celui-ci s’envoie sans demande de confirmation. Suite à cet heureux accident, s’il te demande, tu peux juste dire que tu as accroché le bouton. C’est tangible, parce que ça veut dire que tu as quand même pris la peine d’ouvrir la boite de conversation pour lui parler, mais t’étais trop cool pour actually écrire un message.

Astuce #2 Stalk-le sur les réseaux sociaux, mais ignore-le dans la vraie vie.

Tu connais les moindres aspects de sa vie. Tu sais ce qu’il a mangé hier soir, tu sais ce qu’il a mangé la semaine passée, bref tu sais même ce que sa mère a mangé la semaine d’avant. Tout ça pour dire que tu dois recueillir le plus d’informations possible sur cet être cher. Mais, lorsqu’il est question de créer des liens sur ses intérêts dans la vraie vie, ne le fais jamais. Tu ne voudrais surtout pas partager tes points communs avec lui et même pire commencer une conversation profonde!

Astuce #3 Ce que j’appelle : Like-moi.

Tu ne lui parles jamais, mais tu réagis à tout ce qu’il fait sur ses réseaux sociaux. Quand tu n’inities aucune conversation, tu as l’air de te contrefoutre de lui. Alors tu peux te permettre de like tout ce qu’il fait sur les réseaux sociaux. Les notifications qu’il recevra de toi ne seront jamais autant agressives que l’acte d’initier une conversation réelle sur un sujet sérieux. Il n’y a rien de pire que d’avoir du contenu dans notre approche de séduction.

Astuce #4 Texte-le quand tu es saoul!

Lorsque tu es en état d’ébriété, tes inhibitions disparaissent. Donc, tes vrais amis te donneront la permission de le texter pendant ces moments où tu n’es pas toi-même. Le lendemain, lorsque tu te réveilleras avec une gueule de bois, tu n’auras aucune honte de ce que tu as fait la veille! Comme le dit si bien la chanson: blâme ça sur l’alcool. Tu n’auras qu’à t’excuser banalement et ton futur partenaire de vie n’y verra que du feu. Plot-twist, tout le monde sait très bien que la personne que tu textes étant saoule est exactement celle à laquelle tu penses constamment; donc il se sentira tout de même valorisé! Rien ne surpasse ce sentiment d’estime en état d’ébriété.

Astuce #5 Ce que j’appelle : la chaise musicale.

Tu arrives dans un party, repère la personne qui fait battre ton cœur. Après l’avoir localisée, apprivoise tous ceux qui l’entourent. Séduis-les un par un au courant de la soirée. Fais gaffe de bien calculer ton temps, car tu ne voudrais pas que la soirée finisse et que tu aies manqué ta chance avec l’heureux élu. Une fois que tu t’es amouraché de chacun de ces individus et que le party tire à sa fin, au tout dernier moment séduis celui qui est dans ta mire depuis le début. Mais ne t’inquiète pas, il ne se sentira pas spécial, puisque tu te seras tapé tout le monde au party!

Astuce #6 Allo, tu me dis quelque chose…

Pointe-toi à tous les évènements où il sera, mais oublie constamment son nom! Tu le vois fréquemment aux vins et fromages du département, aux 4 à 7 de l’association hebdomadaire et même après l’école, car tu prends le même bus que lui. Mais à chaque fois que tu le croises, tu sembles avoir des soucis à te souvenir de son nom. Il te le répète une à deux fois par semaine, mais tu l’oublies, car son existence t’importe tellement peu que ça te sort de la tête. Tu as l’air cool. Fais-moi confiance, t’as pas du tout l’air de souffrir d’un trouble de la mémoire, tu as l’air nonchalante! Mais, au moins tu lui demandes à chaque fois, donc il se sent important. Tout est dans le geste!

Astuce #7 Je te vois, je te vois pas

Tu sais où il habite, tu sais qu’il finit ses cours à 16h et que ça lui prend 13 minutes et 24 secondes pour rentrer chez lui. Attends-le là! S’il fait froid, permets-toi d’entrer dans le lobby. Si ça fait longtemps que tu attends, permets-toi de l’attendre carrément dans le salon. Mais pour l’amour de Dieu, quand il rentre chez lui et te demande ce que tu fais là : IGNORE-LE!

En conclusion, si tu appliques tout ce que j’ai énoncé ci-haut, je crois sincèrement que tu vas vivre un amour tel que Roméo et Juliette. Si on y pense vraiment, Roméo s’est quand même tué par amour parce qu’il pensait que Juliette l’ignorait…

L'art au temps des médias sociaux

La démocratisation de l’appareil photo numérique et du téléphone intelligent à la fin du 20e siècle et aux débuts du 21e siècle a entraîné l’utilisation massive de réseaux sociaux à travers le globe.

Nos yeux se posent donc chaque jour sur plusieurs centaines d’images diffusées par les médias numériques et ces dernières révèlent autant notre vie publique que notre vie privée.

L’utilisation massive des réseaux sociaux à partage de photos a accéléré le phénomène de la « spirale de l’envie », telle que formulée par Hanna Krasnova. Cette professeure, diplômée de l’Université Humboldt de Berlin et coauteure d’une étude sur Facebook et l’envie, explique comment Instagram peut l’accélérer :

Lorsqu’on aperçoit de magnifiques photos de la part de son ami.e, une manière de compenser est de riposter en publiant des photos encore plus jolies. Ensuite, l’ami.e les voit et continue de plus belle et ainsi de suite. L’autopromotion déclenche plus d’autopromotion et le monde des médias sociaux s’éloigne de plus en plus de la réalité.

Cette idéalisation de soi suscite une réflexion sur l’authenticité des représentations sur les médias sociaux.

C’est autour de cette réflexion qu’est né le compte Instagram d’Amalia Ulman, alors âgée d’à peine 26 ans. 90 000 personnes se sont abonnées à sa page pour admirer son fil de publications dépeignant une vie de rêve à Los Angeles : nuitées dans des hôtels des plus luxueux, accessoires griffés, sorties fréquentes au spa, corps parfait… Et ce, sans la moindre idée que toutes ces photos n’étaient qu’une comédie de sa part. Aujourd’hui, elle est une artiste en demande qui s’attire les éloges du milieu.

Pour sa performance, nommée Excellences & Perfections, Amalia Ulman s’est teint les cheveux en blond et a même simulé une procédure d’augmentation mammaire à l’aide d’une bande de gaze et d’un rembourrage de mouchoirs en papier.

Elle a incarné un personnage stéréotypé, qu’elle avait savamment scripté d’avance, en trois temps, couramment documentés sur Instagram : l’expérience amoureuse naïve, la rupture amoureuse et la quête du bien-être physique et psychologique.

Cette performance artistique, qui s’est déroulée d’avril à septembre 2014, est maintenant reconnue comme étant l’une des plus remarquables de l’ère digitale et a été exposée physiquement par impression numérique de février à juin 2016 au Tate Modern de Londres. Elle avait pour but de démontrer tout le travail qu’il y a derrière la féminité normative d’une femme et de démontrer comment il est possible de performer un genre, car « être une femme » n’est pas quelque chose d’inné.

Plusieurs personnes peuvent avoir de la difficulté à considérer la performance d’Amalia Ulman comme étant de l’art. Il est vrai que des centaines de milliers de jeunes femmes s’adonnent comme elle à une telle représentation sur les médias sociaux… Qu’est-ce qui fait en sorte que cette performance peut s’avérer artistique?

L’historien de l’art Ernst Gombrich est d’avis que « quiconque ayant arrangé une gerbe de fleurs pour la présenter sous son meilleur jour sait ce que c’est de répartir des couleurs, enlever ici pour rajouter là, en un mot d’équilibrer formes et couleurs. ». Le souci esthétique devient « chose essentielle dans le domaine de l’art. »

La performance Excellences & Perfections témoigne effectivement d’une recherche esthétique, empreinte de composition et de subjectivité. Elle se manifeste à travers des selfies, le choix des vêtements et des décors, mais aussi à travers la publication d’images et de citations de toutes sortes en accord avec l’atmosphère de chaque période.

Les publications ne font cependant pas toute l’œuvre en elle-même. Les commentaires publiés sur ses photos, le message transmis au monde par l’artiste ainsi que la réaction du public en font aussi partie.

En fait, le scepticisme d’une partie de la population face à la nature artistique d’une œuvre est une conséquence naturelle de toute œuvre d’avant-garde.

Après tout, c’est l’audace qui fait évoluer notre conception de l’art!

Chagall : couleur et musique

L’exposition temporaire du moment au Musée des beaux-arts en vaut le détour.

Il s’agit d’une méga-exposition dédiée à Marc Chagall : la plus grande au Canada. En vedette? Ses peintures, mais aussi ses sculptures et ses costumes de ballet! Il est d'ailleurs possible d’admirer des vidéos des ballets auxquels ce dernier a contribué et une projection du plafond de l’opéra de Paris qui lui avait été commandé.  

Au fil des salles, les visiteurs découvrent un univers dynamique et inspirant. Une excellente sélection musicale, rappelant les origines juives et russes de l’artiste, accompagne leur parcours. Le thème du cirque et la représentation du violon, instrument important de sa culture native, suivent le visiteur.   

Chagall, le violoniste vert

Chagall, le violoniste vert

La Chagallmania est donc bien amorcée au musée.

Marc Chagall, né dans ce qui était l’empire russe, au cœur d’un petit village juif, s’inspire beaucoup de son milieu de vie pour créer. Il part éventuellement pour Paris afin de vivre de son art et de travailler auprès de ses homologues de l’époque. C’est à ce moment qu’il assiste à la naissance des mouvements fauvistes et cubistes et qu’il étudie les grands maîtres du Louvre. Son art tient donc de plusieurs influences, et, sans s’inscrire dans un mouvement précis, est bel et bien démonstratif de la modernité de l’artiste.

Pour ceux qui ne vont pas souvent au musée, il est possible de dire que tous trouveront leur compte dans cette sortie.

Les couleurs vives et l’approche moderne de Chagall peuvent être appréciées de tous. Il suffit de se laisser émerveiller par la beauté et la joie émanant de son art.

Chagall, le triomphe de la musique

Chagall, le triomphe de la musique

L’exposition Chagall : couleur et musique se termine le 11 juin 2017. Pourquoi ne pas aller y faire un tour afin de pouvoir témoigner de cette exposition d’exception? Au cours des prochains mois, des concerts et des conférences seront organisés autour des thèmes abordés par l'artiste.

Switch : vers une révolution

C’était le 12 janvier, aux alentours de 23h, heure de Montréal. Mes amis et moi nous apprêtions à regarder la vidéo (diffusée mondialement) de la présentation officielle de la nouvelle console de Nintendo, la Switch.

Nous savions déjà que la Nintendo Switch serait une console hybride : une console de salon transportable. La vidéo de présentation nous a permis d’apprendre les caractéristiques principales de la console, ainsi que sa date de sortie, le 3 mars 2017. Je me suis empressé d’aller m’en réserver une copie, pour pouvoir y jouer dès sa sortie.

 

Quand je l’ai finalement eue entre mes mains, j’ai d’abord été surpris par la taille de la console et des manettes Joy-Con, qui sont très petites. J’ai aussi été impressionné par la simplicité de son interface. Il est très facile de jouer à ses jeux, d’accéder à la boutique en ligne eShop et de mettre la console en veille.

Sur cette photo : deux manettes Joy-Con et la tablette transportable

Sur cette photo : deux manettes Joy-Con et la tablette transportable

Je me suis rapidement adapté aux différentes façons d’utiliser la console. En effet, avec l’aide des manettes Joy-Con, nous avons 3 façons de jouer à nos jeux sur la Switch. Personnellement, je préfère jouer aux jeux sur ma télé avec les Joy-Con uniquement, sans avoir recourt à son support, qui permet au joueur d’avoir une manette dite « ordinaire ». Après tout, Nintendo misait sur la capacité de nous faire vivre de nouvelles expériences de jouabilité.

 

Donc, après avoir exploré la console au grand complet, l’heure était venue pour moi de la tester avec un des jeux les plus attendus des dernières années… The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Dès le début, ma première impression a été « WOW »! Les décors, les graphismes et la qualité du jeu m’ont époustouflé. Le jeu est non seulement d’une qualité impressionnante, mais diffère aussi de ses prédécesseurs.

J’ai remarqué dès le début que les contrôles effectués par le joueur sur le personnage Link n’étaient pas les mêmes qu’autrefois. Il peut maintenant sauter! En sortant de la grotte où Link était plongé dans un sommeil profond, j’ai constaté l’énorme grandeur du monde. Je savais que la mappemonde serait gigantesque, mais pas au point où je me l’imaginais.

Nintendo a bien réussi son coup pour le jeu du type « monde ouvert ». En effet, Link peut notamment grimper les montagnes pour admirer le paysage, utiliser un paravoile qui lui permet de planer dans les airs sur de longues distances ou encore utiliser des chevaux pour découvrir ce monde gigantesque.

Autre nouveauté dans ce jeu : les changements de températures (pluie, neige, orage) obligent le personnage à s’équiper de la bonne façon pour éviter une mort certaine. Bref, ce jeu est un must pour chaque fan de la série, mais aussi pour tous les autres joueurs.

 

Le jeu de Zelda est le seul que je me suis procuré sur la Switch pour le moment. Je souhaite maintenant découvrir les autres! Il y a le jeu 1-2 Switch, composé de mini-jeux qui défient la pertinence d’un écran... Mais aussi Mario Kart 8 Deluxe et ses nouveaux modes, items et personnages. Le jeu Super Mario Odyssey devrait être excellent pour les nostalgiques, car il reprendra le gameplay des premiers jeux de Mario en 3D. Le célèbre personnage devra maintenant s’aventurer dans le monde réel…

 

Une révolution est encléchée!

Vivre les Jeux à ma façon

Je me suis embarquée dans l’aventure sans savoir.

Automne 2015. J’assiste à la présentation des chefs le jour des initiations. Devant moi, sur l’écran, des images de party et d’épreuves (indissociables) défilent… Je vois des jeunes rire, pleurer, s’étreindre. Ils ont tous le même regard fuyant… Pourtant, un sentiment principal se dégage de la proposition visuelle : la fierté. La fierté.

J’auditionne pour faire partie des Jeux de la communication. C’est pour moi. Je le sens. Animant déjà mon émission à la radio étudiante, j’espère être choisie pour l’épreuve de capsule sportive ou encore de bulletin de nouvelles. Je veux diversifier mes expertises journalistiques, qui ne se développeront pas par magie dans mes cours de communication (on s’entend). Je me rappelle être épuisée pendant toute la durée du processus. Heureusement, je découvre au même moment les divans du CAFCOM qui me procurent un réconfort inespéré.

Ma capsule sportive est un désastre. Je déteste le baseball et je ne connais strictement rien à ce sport. Parle-moi de hockey, de basketball ou même de soccer… Aucun problème. Il y a de l’action pour vrai dans ces disciplines… Je m’endors en regardant le match que je dois analyser. Mon bulletin de nouvelles est bon. Je reçois des commentaires positifs. Je remonte la pente, mais pas assez.

Je ne suis pas choisie. Théoriquement, je suis triste pour 24h. Après, je passe à d’autres choses. Tant pis pour eux. Ils (toute la **** de terre entière) passent à côté de quelque chose (de moi, évidemment).

 

Automne 2016. Je ne veux pas auditionner. La blessure du rejet, que je n’ai pas souvent connu en contexte universitaire, est encore vive. J’en parle avec une de mes bonnes amies, elle me dit : fais-le. Elle me connaît. Bien. Très bien. Elle m’a convaincue. Je réauditionne. Je refais un bulletin de nouvelles avec un sourire en coin parce que la radio m’attend. On s’entend. Les chefs sont des personnes extrêmement intelligentes qui veulent scorer. Moi je suis une personne quand même (de plus en plus) lucide qui est capable de se mettre à leur place. Je me veux en radio (man, 3 ans d’expérience).

Je suis prise. Je rentre dans une délégation qui regorge de nouveaux visages. On peut compter les anciens sur le bout de nos doigts. Tranquillement, mais surement, je vais me forger ma place au sein du groupe. Les quelques anciens prennent tellement de place. J’exagère complètement, j’en suis consciente. Pourtant, le sentiment est là. Ce n’est pas le coup de foudre. Les quelques blagues qui ne me font pas rire constituent une barrière à mon épanouissement…

Les Jeux sont aussi entachés par une crise survenue à l’Université du Québec en Outaouais. On reproche à l’organisation de promouvoir la culture du viol, mais, surtout, à mon avis, d’être hypersexualisée.

La réalité? Personne n’oblige personne. Les partys sont incroyables. Endiablés (un understatement) tout en étant sécuritaires. J’insiste sur ce mot. Je ne me suis jamais sentie en danger. Jamais. C’est juste que personnellement je préfère aller prendre un verre (ou plus…) à la Maisonnée et chanter jusqu’à ce que j’en perde la voix... Ça, c’est moi.

Mon épanouissement est passé par mon épreuve. Avec mes coéquipiers, nous avons réussi à installer au fil des semaines une chimie. Elle n’était pas naturelle. Nous l’avons travaillée et nous l’avons obtenue. Avec ces gars-là, je me sens bien. Nous nous sommes améliorés en symbiose l’un avec l’autre. Vers la fin, nous avons même pratiqué deux fois par semaine. En pleine session. Avec une jambe cassée et des engagements. Que du plaisir! Le plaisir d’être ensemble, le plaisir de constater le parcours parcouru. Le plaisir de faire de la radio.

UdeM : pilotes de Nascar

UdeM : pilotes de Nascar

Arrivent les Jeux. À Sherbrooke. Arrive toute. Mesdames et messieurs… L’Université de Montréal. Couverte de gear de délé (pantalons, chandails, t-shirt, costume et casquette), je crie, je gueule plutôt, mes encouragements à mes co-délégués, qui pleurent la plupart du temps. Crier et pleurer sont deux verbes d’action qui symbolisent à la perfection les Jeux de la communication. Les extrêmes.

Mon épreuve a lieu le dernier jour. J’ai essayé de protéger ma voix. Quelle bonne intention! Mon unique instrument. Je vous ai dit que je faisais l’épreuve radio, hein? Sans succès. Avec l’aide d’un suppositoire, elle me revient à la dernière seconde.

Mes coéquipiers de radio : Mathieu Aubry et Philippe Léger

Mes coéquipiers de radio : Mathieu Aubry et Philippe Léger

Nous performons. Malgré le stress et la fatigue. Nous avions pratiqué. Ça a payé. Au gala, je me laisse trainer sur scène par mes béquilles pour récupérer ma médaille de bronze. De la maison, ma petite sœur me regarde sur l’écran de son ordinateur. Elle me dira plus tard que j’étais tout sauf élégante. Avec un sourire en coin. La fierté dans les yeux.

 

Je suis fière de ma performance. Je suis fière de MA délégation. Nous avons obtenu la cinquième position avec un total de 6 podiums. 6 occasions de célébrer. En vérité, ce soir-là, nous étions tous gagnants. Je suis quétaine. Je m’assume. Quel beau cocktail d’émotions! Entourée de mes collègues, mais aussi de mes nouveaux amis, j’étais comblée. Shoutout à Concordia, qui partage notre place au classement. Merci d’avoir crié, non gueulé, mon nom quand je suis montée sur scène. C’est ça l’esprit des Jeux. C’est ça que je retiens. Le sentiment de communauté. La fierté.

J’ai vécu les Jeux à ma façon. Je ne regrette rien.

Notre délégation n'a jamais été aussi belle.

Notre délégation n'a jamais été aussi belle.

Les frontières islamophobes

Le 8 novembre 2016, Donald Trump remporte l’élection présidentielle. Il devient donc le premier président sans expérience politique ou militaire. Dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier 2017, il rend plusieurs décisions douteuses censées galvaniser sa base. Mais, pour le moment, sa décision la plus controversée reste le décret interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays dont la majorité de la population est musulmane (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen). Est-ce que l’élection de Donald Trump à la présidence américaine ainsi que la montée de l’extrême droite rendent le monde de moins en moins tolérant?

Fort heureusement, le décret a été invalidé... Mais, les frontières américaines semblent être beaucoup plus difficiles à traverser depuis le début de l’année.

Diverses personnes ont connu des difficultés aux douanes américaines, dont le fils de Muhammad Ali (le célèbre boxeur) qui y est resté pendant des heures uniquement en raison de son nom « étranger » et de sa confession musulmane. Quant à Juhel Miah, un professeur britannique de confession musulmane, il s’est fait interdire l’entrée aux États-Unis, même s’il avait un visa valide en sa possession.

On pourrait penser qu’il ne s’agit que de cas isolés… mais ce n’est pas le cas. En effet, ici même, des citoyens canadiens de confession musulmane se font interdire l’accès aux États-Unis. C’est notamment le cas de Fadwa Alaoui qui voulait se rendre à Burlington (au Vermont) pour faire du magasinage, mais qui a été longuement questionnée sur sa religion avant de se voir refuser l’accès au territoire américain. Le jeune athlète Yassine Aber, étudiant à l’Université de Sherbrooke, a lui aussi été refoulé à la frontière alors qu’il devait se rendre à Boston pour participer à une compétition d’athlétisme avec d’autres étudiants.

Mais, le plus surprenant, c’est qu’il ne s’agisse pas uniquement d’une question de religion ou d’identité... Carol-Anne Lefrançois s’est vu non seulement refuser l’entrée dans un avion en partance pour la Floride, mais elle a aussi été détenue pendant sept heures au poste frontalier de Lacolle. Il semblerait qu’elle ne peut pas rentrer aux États-Unis, car elle aurait eu une relation dans le passé avec un Tunisien, qui, lui, aurait eu des déboires avec la justice américaine.

Bref, il reste à se demander pourquoi des gens ont une dent contre les musulmans et les musulmanes de ce monde. Trop de personnes pensent qu’une majorité de musulmans veulent « imposer » leur mode de vie aux sociétés occidentales. Les musulmans ne sont pas tous des poseurs de bombes ni des terroristes. Certains ont même peur de ce que les extrémistes radicaux peuvent faire pour tuer le plus de gens possible. Certains ont fui leur pays en guerre pour se réfugier dans un pays plutôt pacifiste, tel le Canada.

Des commentaires racistes diffusés par la télévision ou sur les réseaux sociaux peuvent pousser des individus à l’intolérance. Les films comportant des musulmans les présentent plus souvent comme des méchants. Effectivement, notre imaginaire est nourri par une omniprésence du stéréotype des musulmans haineux. Mais il est très clair et statistiquement prouvable que les musulmans en général ne soient ni méchants, ni extrémistes, ni dangereux. La vérité est que les musulmans de notre pays expriment des diversités : de langue, d’origine et de pratiques.

De jeunes adultes musulmans et chrétiens forment cette association unie

De jeunes adultes musulmans et chrétiens forment cette association unie

Si on considère qu’un musulman qui attaque un non-musulman, c’est mal… Nous devrions aussi considérer qu’un non-musulman qui attaque un musulman, c’est tout aussi mal.

Chaque être humain devrait être respecté à sa juste valeur. Nous devrions essayer de vivre dans un monde en paix!

De biologiste à journaliste : une entrevue avec Isabelle Montpetit

Nombreux sont ceux au département de communication qui se posent des questions sur l’avenir du journalisme. Pour m’informer moi-même sur la question et pour mieux connaître quelqu’un travaillant dans le métier, je suis donc allée à la rencontre de la journaliste Isabelle Montpetit jeudi dernier à la maison de Radio-Canada.

Loin d’avoir un parcours typique, Isabelle entreprend au départ des études en biologie. Mais, après avoir effectué de la recherche en laboratoire, elle se rend vite compte que ce milieu ne bouge pas assez pour elle… Elle se penche donc du côté de la vulgarisation scientifique. En commençant par animer un bulletin d’association, puis en devenant rédactrice en chef des Débrouillards, elle se retrouve enfin dans un monde beaucoup plus vivant et en mouvement. Elle finit aussi par écrire pour Québec Science.

Le regard allumé d'Isabelle

Le regard allumé d'Isabelle

Plus tard, c’est par le biais de l’émission Découverte qu’elle fait son entrée à Radio-Canada. Elle accède par la suite à la salle des nouvelles de la division Web. Maintenant, elle est chef de pupitre. Elle s’occupe de diriger des journalistes qui travaillent dans cette section de la machine médiatique de Radio-Canada et de réviser les textes avant leur publication.

Il est évident que cette tâche est très dynamique du fait que les nouvelles entrent à toute heure du jour et de la nuit. Le médium avec lequel elle travaille l’est aussi. Elle me dit d’ailleurs que pour avoir longtemps travaillé dans le domaine, le Web est en train de tout bouleverser. Effectivement. Un article peut être mis à jour à n’importe quel moment. Cela apporte un dynamisme qui n’est pas présent dans les écrits imprimés. De même, l’ajout de supports vidéo, audio et même d’hyperliens ajoute une nouvelle dimension à ce partage d’informations.

Isabelle me fait part des modifications dont elle a pu témoigner. Elle me dit avoir fait partie de l’équipe qui a mis au jour un des premiers articles dans Québec Science au sujet de l’arrivée d’Internet dans notre province. Elle travaille donc dans le domaine depuis déjà un bon moment…

Toutefois, ces modifications n’ont pas que de bons côtés. En fait, le plus gros défi des prochaines années dans le domaine des communications de l’information sera selon elle le financement. Afin d’obtenir du financement, il est important que les articles publiés se démarquent et puissent rejoindre un grand public. Toutefois, ce ne sont pas toujours les médias les plus fiables qui reçoivent le plus d’attention.

La solution serait selon elle de faire de la sensibilisation à propos de la fiabilité des sources d’information en ligne. Que ce soit dans les écoles ou par le biais d’habitudes parentales que les enfants adopteront par la suite, il est important de promouvoir la valeur des médias.

Pour ce qui est du métier de journaliste, il faut être assez flexible et détenir une incroyable curiosité, puisqu’on y apprend tous les jours. À cause de l’actualité, mais aussi dans les tâches quotidiennes. Elle encourage tout de même ceux qui s’intéressent à son métier de s’y essayer même si les situations professionnelles peuvent rester précaires pour un moment.

 « Nous avons besoin de jeunes ».

1+1=2?

Amour : « L’amour désigne un sentiment d’affection et d’attachement envers un être vivant ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité physique, spirituelle ou même imaginaire avec l’objet de cet amour et à adopter un comportement particulier. »

On dirait que cette année, plus que jamais, la Saint-Valentin m’a amenée à réfléchir sur l’avenir des relations.

En 2017, on dirait qu’on veut tout et rien en même temps. On a de plus en plus peur de l’engagement et des relations à long terme, mais, en même temps, on a peur de finir seul. On veut être sûr d’avoir essayé plusieurs personnes pour être avec la meilleure, mais on a peur de pas reconnaître la meilleure et de la laisser aller. On dirait qu’en 2017, l’amour est devenu un concept un peu vague. Le plaisir, la peur et la sécurité ont pris le dessus.

Bon! J’avoue que je semble plutôt pessimiste. Faut dire que je crois que je ne suis pas née à la bonne époque. Les dates, les applications de rencontre, les fréquentations qui ne finissent plus, très peu pour moi. J’aimerais être née à une époque où on ose approcher quelqu’un qu’on trouve de notre goût pour le dater quelques fois avant que ça devienne sérieux.

La simplicité. Je pense que c’est ça qui me manque en 2017. Des fois, j’aimerais que mes relations fonctionnent encore comme quand j’étais au primaire. Je donnais une feuille, un message, à mon kick : « Veux-tu sortir avec moi? Oui ou non. » C’était clair, on allait droit à l’essentiel, sans complication.

Peut-être aussi que c’est juste moi… Je n’ai pas le tour. J’avoue que ma vie amoureuse est digne d’une parodie. Les dates foireuses et les relations malaisantes s’accumulent. Faut dire que d’essayer d’être clair et d’aller droit au but dès les balbutiements d’une relation... C’est peut-être pas la façon de faire. Mais, que voulez-vous?

Je ne peux pas m’empêcher de penser à long terme, même à la première rencontre.

Coudonc, la petite fille que je suis rêve-t-elle encore au prince charmant?

Un bac et... après

À la session précédente, j’étais dans mon cours avec une vingtaine d’autres étudiants. Je ne me rappelle plus de quoi on parlait exactement, mais ce dont je me souviens, c’est qu’à un moment donné, l’enseignant a demandé aux étudiants qui sont en voie d’obtenir leur diplôme s’ils avaient une idée de ce qu’ils désiraient faire avec leur baccalauréat... À ma grande stupéfaction, une bonne partie de ces personnes ne savaient pas où se diriger, même si ça fait 2 ou 3 ans que celles-ci ont suivi plusieurs cours en communication. Et je me suis rappelé que depuis le secondaire, on nous demande sans cesse quelle profession nous voudrions exercer à l’âge adulte. Certains avaient une idée fixe, alors que d’autres hésitaient entre plusieurs options. Maintenant, même avec un diplôme universitaire en voie d’obtention, plusieurs jeunes adultes se retrouvent au même point de départ que plusieurs jeunes du secondaire et du Cégep, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas quoi faire.

Ce n’est pas parce que le baccalauréat en sciences de la communication de l’Université de Montréal ne donne pas assez de choix à ses futurs diplômés, bien au contraire. Si on regarde dans les perspectives d’avenir du site web de l’UdeM concernant le programme, nous pouvons remarquer que les finissants et les finissantes peuvent devenir des conseillers en communication dans des organismes gouvernementaux, politiques et culturels, ou bien travailler dans le domaine de la publicité, du développement stratégique et des relations médias. Ces derniers peuvent aussi exercer ces professions avec leur diplôme : Chroniqueur, Recherchiste, Ergonomiste, Webmestre, Publicitaire, etc. Ce n’est bien évidemment pas le choix qui manque.

Mais, il faut aussi rappeler également qu’un baccalauréat (voir cette hilarante vidéo) peut permettre aux étudiants et aux étudiantes de faire des études supérieures, soit vers la maitrise ou encore vers un D.E.S.S. (diplôme d’études supérieures spécialisées).

Bref, en tant qu’étudiant au baccalauréat en 2e année, ce n’est pas une urgence dans mon cas d’avoir un choix précis pour le moment. Mais, j’ai quand même demandé à mes compatriotes de 3e année en communication de partager leurs grandes décisions:

-       Laurence B. souhaite se diriger directement vers le marché du travail après l’obtention de son diplôme. Elle désire travailler dans une entreprise de publicité ou dans une compagnie qui a de bonnes valeurs humaines et sociales. Sans avoir de compagnie précise en tête, elle préfère néanmoins travailler dans une entreprise innovante, dynamique et proactive.

-       Laurence D. aimerait faire la maitrise en commerce électronique aux HEC Montréal. C’est principalement à cause de son stage qu’elle a eu l’envie de faire des études supérieures dans ce domaine. Elle aime tout ce qui touche le monde numérique en marketing et souhaite travailler par la suite dans le domaine du contenu numérique, entre autres avec les réseaux sociaux.

-       Camille compte se chercher du travail dans le domaine des communications dès l’obtention de son diplôme. Elle aimerait bien se diriger en communication technologique, soit quelque chose qui touche les médias sociaux, la gestion de communauté, l’infographie, le graphisme, les sites web, ou dans d’autres domaines connexes.

-       Cecilia a décidé de continuer ses études aux cycles supérieurs. Elle pense s’inscrire au D.E.S.S. en édition numérique, ou bien celui en arts, création et technologies (tous les deux sont offerts par l’UdeM). Elle aimerait avoir plus de connaissances et d’aptitudes dans le domaine de la littérature. Elle souhaite également s’épanouir grâce aux côtés créatif et pratique que ces deux D.E.S.S peuvent lui apporter.

-       Stella veut poursuivre ses études à la maitrise en études internationales et par la suite devenir journaliste. Sa passion pour le métier vient de son intérêt à rencontrer des gens et elle aime bien que ceux-ci lui racontent leurs histoires. Les cours en communication, de même que sa participation au COMMEDIA et à la station de radio CISM, ont aidé à stimuler sa créativité et son sens de l’entrepreneuriat.

-       Vincent pense faire une maitrise en communication ou bien aller aux HEC en gestion des ressources humaines. Il a bien aimé les cours du bloc de communication organisationnelle et les cours hors programme portant sur les ressources humaines. Il voudrait enseigner à l’université en communication, en relations industrielles ou en administration, ou bien être conseiller en relations humaines.

Folie de karaoké

J’ai participé, le 30 janvier 2017, à la soirée karaoké de la 39e édition du Carnaval d’hiver de la FAÉCUM. Il s'agit de l'une des nombreuses épreuves chaudement disputées entre les divers programmes de l’Université de Montréal.

Le resto-bar la Maisonnée a été le théâtre de cette soirée très courue. Il y avait tellement de gens que les places assises se faisaient rares... Mais, l’abondance d’étudiants a énormément contribué à la festivité de l’atmosphère, car ceux qui ne voyaient pas les performances dansaient et chantaient.

Chaque programme devait former une équipe pour réaliser sur scène une chanson de son choix. À mon arrivée, j’ai été agréablement surprise de voir que certaines équipes s’étaient déguisées sous un même thème et avaient même préparé leur numéro au quart de tour. C’était le cas des membres de notre équipe de Comm, qui avait loué un local de danse du CEPSUM pour répéter leur chorégraphie. Leur préparation était tout indiquée pour une performance en or de la chanson Gimme Gimme Gimme d’ABBA : vêtements de l’ère disco en tissu lamé, maquillage éclatant et paillettes de la tête aux pieds.

J’ai été épatée par les chorégraphies élaborées et les performances passionnées des équipes. J’ai vraiment ressenti qu’elles prenaient plaisir à les réaliser, tout en maintenant un niveau de compétitivité très élevé.

L’équipe de Comm a interprété les lignes « Gimme gimme gimme a man after midnight » avec tant d’émotion et de conviction, que ses membres auraient presque pu réussir à faire apparaître par magie un homme venu tout droit du film Saturday Night Fever aux douze coups de minuit. Avant même qu’ils aient articulé les premières paroles de la chanson, la foule s’électrisait déjà pour leur chorégraphie d’introduction. Somme toute, chaque performance cultivait un humour différent et je n’aurais pas aimé être à la place d’un membre du jury!

L'équipe de Communication formée de Mathilde Jean-Dumazet, Bertrand Lamy, Violeta Alonso-Majagranzas, Zoe Aznavourian Maheu et Élizabeth Bergeron

L'équipe de Communication formée de Mathilde Jean-Dumazet, Bertrand Lamy, Violeta Alonso-Majagranzas, Zoe Aznavourian Maheu et Élizabeth Bergeron

De nombreux écrans faisant défiler les paroles des chansons étaient situés à travers la pièce. C’était génial de voir les gens présents chanter avec les équipes, tous programmes confondus. Malgré l’esprit de compétition qui animait les équipes, chanter tous en chœur nous unissait et les acclamations de la foule n’avaient aucun parti pris…

Lorsqu’est venu le temps d’annoncer les programmes finalistes, un des présentateurs a déclaré : « Ce programme commence par un C... Puis, un O... Et un M… ». Puisque notre équipe a su livrer une performance des plus réussies, nous avons crié de joie, croyant que notre programme avait réussi à se tailler une place en finale. C’est alors que le présentateur a crié « Compooool! » : c’était toute une fausse joie!

Finalement, c'est l’équipe du programme de pharmacie qui a remporté l’épreuve de karaoké. Notre équipe de Comm n’a pas réussi à se classer dans le top 5. Il ne faut pas voir ce classement comme une défaite, mais plutôt comme une motivation à livrer une performance encore plus époustouflante à la soirée karaoké de l’année prochaine. Ce qui crée aussi une autre raison pour toi de te joindre à nous afin d’encourager ta gang de Comm au carnaval d’hiver de 2018!

Malaise de société

Des fois, je vis un malaise et je ne suis pas la seule à le vivre. Des fois, c’est ensemble, collectivement, qu’on vit un malaise. Ces temps-ci, je dois dire que j’ai l’impression d’en vivre un peu trop souvent. Par exemple, avec l’élection de Donald Trump. Où s’en va le monde?

Mais, un sujet qui me touche encore plus particulièrement, c’est la culture du viol. On en a parlé, et reparlé, on en parle encore et j’espère qu’on va continuer à en parler. Parce que c’est important. Parce que c’est encore trop présent.

Culture du viol. C’est fort, ça choque.

 

Au Québec, on n’aime pas ça les problèmes, on n’aime pas ça les conflits. On fait tout pour les éviter. Alors, comme société, se faire reprocher de propager des pratiques comme le viol, ça nous fait mal. Pas parce que c’est mal. Nenon, parce qu’on pense qu’on est trop bien comme société pour encourager ce genre de chose.

Mais là faut se réveiller. Non, on n’est pas mieux qu’ailleurs. Oui, nous aussi, comme société, on a nos problèmes. Mais prendre conscience de ses problèmes c’est déjà un bon pas vers la guérison. 

 

Quand on parle de culture du viol, on n’est pas en train de dire que tous les hommes sont des violeurs et que toutes les femmes sont violées. Ce qu’on essaie de faire comprendre par ce terme, c’est qu’on a de la misère à imposer des limites, à reconnaitre à quel moment on franchit une barrière.

Ici, il faut prendre le terme viol au sens large, au sens d’agressions sexuelles. « Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du chantage. » 

Une femme sur 3 sera victime d’agression sexuelle dans sa vie. 1 sur 3. C’est pas quelque chose qu’on peut se permettre de prendre à la légère.

 

Parler de culture du viol, c’est souligner le fait qu’il y a peut-être des changements à apporter dans les mentalités. Je suis une fille. Quand j’étais jeune, je me faisais répéter sans cesse, par mon père, ma mère ou ma tante, que je ne devais pas m’habiller de telle ou telle manière, que je ne devais pas me promener seule tard le soir, que je devais éviter le plus possible tel ou tel genre de comportements. Pourtant, on n’a jamais pris le temps d’expliquer à mon petit frère, que ce n’est pas parce qu’une fille s’habille sexy, qu’elle veut que tu la touches. Que ce n’est pas parce qu’elle se promène seule qu’elle veut que tu viennes lui faire des avances. Que ce n’est pas parce qu’une fille vient chez toi, même s’il est 3h du matin, qu’elle veut coucher avec toi. 

Je pense qu’il est là le problème. Il faut éduquer les jeunes garçons sur ce qui se fait et ne se fait pas, plutôt que de dire aux filles de faire attention à ce qu’elles font, parce que ça pourrait être mal interprété par les garçons.

Si je me mets un décolleté pour sortir, tu peux regarder, respectueusement. Après tout, si j’ai décidé de mettre ça en valeur, c’est bien pour que quelqu’un en profite et pour me sentir belle et attirante. Mais si je porte un décolleté, ça ne veut pas dire que je veux que tu viennes toucher mes seins.

Si je te suis à ton appartement après t’avoir embrassé toute la soirée, et qu’une fois chez toi je décide que je ne veux pas coucher avec toi, il n’est pas « trop tard » et je ne suis pas une agace. J’ai changé d’idée, ou je n’avais simplement pas la même idée que toi en tête. 

 

Mon consentement m’appartient et je peux le donner ou le retirer au moment où je le désire. Il n’est jamais trop tard.

« Sans oui, c’est non! »

La vidéo Tea Consent explique la notion de consentement.

La vidéo Tea Consent explique la notion de consentement.

Plaidoyer pour une sieste

Être étudiant n’est pas toujours de tout repos et les causes menant à la fatigue sont multiples. Ce peut être à cause de la fin de session, de ton travail à temps partiel qui gruge ton temps, à cause d’un rhume ou tout simplement parce que tu as trop festoyé avec tes amis. Dans ces cas, ou tout autres non énumérés ci-haut, je ne vois pas pourquoi tu te priverais d’un petit « somme ». Il est facile de trouver un endroit sur le campus pour dormir un peu. Que ce soit sur l’herbe au soleil pendant les beaux jours ou encore dans un coin douillet de la bibliothèque. Que de bonnes raisons pour s’assoupir!

D’abord, suite à la sieste, ton état de vigilance et ta concentration seront plus élevés. Ça veut dire que si tu procrastinais pour ne pas faire de devoirs tu peux toujours te convaincre que tu en feras après ta sieste pour avoir bonne conscience!

Ensuite, si tu es fatigué, tu n’es surement pas la meilleure version de toi-même. Il y a des chances que tu sois agressif, impatient ou même plus stressé. Le sommeil t’aidera à être de meilleure humeur en libérant dans ton corps de la sérotonine, surnommée hormone du bonheur. Dormir quelques minutes et se sentir plus heureux! Pourquoi pas?

Il faut aussi considérer que se reposer peut te rendre plus créatif et plus enclin à envisager les choses sous un nouvel angle. La dissertation sur laquelle tu travailles depuis deux heures sera donc bien meilleure si tu prends le temps de faire une sieste avant de continuer. Des idées plus originales t’aideront probablement à atteindre une note un peu plus élevée tout en impressionnant le professeur par ta créativité.

Si tu n’es toujours pas convaincu, prends en compte tous les bienfaits de la sieste pour ta santé. Le livre Take a Nap! Change your life de Sara Mednick, docteure en médecine du sommeil, présente non seulement les arguments présentés plus haut, mais aussi les impacts directs sur la santé qu’ont les siestes. Un petit « somme » d’après-midi abaisserait tes chances de souffrir de maladies cardiovasculaires et de diabète, soulagerait les migraines, mais t’aiderait aussi à perdre du poids et à régénérer tes cellules cutanées. Tout ça en relaxant tout simplement!

Toutes les raisons sont donc valables pour faire une sieste à la maison, à l’université ou ailleurs. La prochaine fois que quelqu’un te dira que tu es paresseux parce que tu fais une sieste, dis-lui donc qu’un roupillon pourrait également lui être utile pour être de meilleure humeur. 

L'angoisse de l'après-bac

Si comme moi, tu es rendu à la fin de ton bac et que tu ne sais toujours pas dans quoi t’aventurer, tu lis le bon article. Tout d’abord, sache que je compatis et que je t’invite à une séance qui aura lieu jeudi prochain pour pleurer tous ensemble, main dans la main.

Mes intentions étaient de poursuivre en maîtrise à McGill. Le 20 janvier, de bonne humeur, je décide de m’y mettre. J’arrive sur le site, le choc! Je constate que la date limite pour les demandes d’admission était le 15 janvier. Génial! Dans mon cerveau encore « hangover » du temps des fêtes, je m’étais dit que la date limite (dans un monde normal) serait au début du mois de mars. Je fais rapidement mon deuil de faire partie de cette élite intellectuelle diplômée de McGill et je clique gracieusement sur le site d’une autre université. Le 1er février marque la fin de tout espoir d’avoir un avenir. Le temps de paniquer pendant quelques heures et de maudire le système d’éducation au Québec; je me reprends et je me penche vers les diverses options qui s’offrent à moi.

Mais je hurle! Une semaine pour préparer tout ce qu’il faut pour faire ma demande de maîtrise, ça ne sera jamais suffisant? Étant élue procrastinatrice de ma classe de secondaire 5, je me mets à penser à tous les obstacles impossibles. Cependant, je sais très bien que si ça m’importe réellement je ferai le nécessaire. Étape numéro 1 : choisir le programme de maîtrise approprié… Cette étape n’est pas sans réveiller en moi toutes sortes de remises en question. Est-ce vraiment nécessaire de faire une maîtrise? Il me semble que des millions de personnes sont tout de même relativement heureux sans études supérieures... On va se dire les vraies affaires, la seule raison qui nous pousse à exposer ce noble bout de papier dans un cadre cheap de Wal-Mart, est le regard admiratif de maman et papa et celui jaloux de tes cousins en région qui te visitent deux fois par année.

Bref, après moult recherches sur le sujet de ma maîtrise, mon attention se pose sur un diplôme d’études supérieures spécialisées « DESS ». C’est pas pire, non ? Ça se glisse bien dans une conversation. Ça se concentre sur le marché du travail et c’est presque aussi complet qu’une maîtrise, et tu n’es pas obligé de faire un mémoire! La recherche, c’est pas mon truc, donc ça tombe bien! C’est le programme qu’il me faut. OK je vais être encore honnête avec vous, c’est seulement parce que la date limite est en avril que cette idée me paraît géniale… Tout de même, ce qui est cool avec le DESS, c’est que tu n’as pas besoin de harceler 2 à 3 professeurs qui n’ont aucune « connaissance » de ton existence, pour te rédiger une lettre de recommandation. De plus, les frais d’éducation de cette option sont moins chers que la maîtrise! T’as un beau diplôme tout aussi respectable, au bout d’un an seulement. Ça te donne un sentiment de fierté, ça attise juste assez de jalousie, tes parents sont super contents que t’aies plus qu’un BAC et tout ça facile et économique! Je sens que j’ai frappé le jackpot du cursus universitaire. Le seul hic (le gros hic), c’est que le DESS te demande d’avoir au moins 2 ans d’expérience de travail. Mais je tiens à préciser qu’on ne parle pas de tes années d’expérience en gardiennage dans ton quartier du West Island. On parle ici de vrai travail dans ton domaine d’études. Donc, si je comprends bien, je dois avoir terminé mes études pour trouver un job qui a de l’allure; mais pour poursuivre mes études au niveau supérieur, il faut que j’aie eu un job qui ait de l’allure. J’applaudis sarcastiquement dans mon cœur.

 

Je re-revisite mes options post-baccalauréat et je réalise que je suis face à ma plus grosse phobie, à un spectre, une inévitable réalité qui se profile à l’horizon. Ce quelque chose que je crains de plus en plus, depuis ma dernière année universitaire, est maintenant face à moi. Ces mots qui me font trembler depuis ma tendre enfance : le « marché du travail ». Aujourd’hui, cette éventualité est une réalité. « J’ai entendu dire que ce n’était pas si pire », me dis-je. C’est pas si pire travailler tous les jours de la semaine. Le bon vieux 9 à 5… Ark! Regarder En Mode Savail en cognant des clous, épuisée de la journée que j’ai dans le corps. Me forcer à aller au gym au moins une fois semaine, au lieu de profiter de mes seuls moments libres pour faire quelque chose de plaisant. Écouter quotidiennement mes collègues banlieusards parler de jardinage en feignant un intérêt. Gérer le stress perpétuel de décevoir mon patron (parce que contrairement à l’école c’est lui qui me paie pour être présent). Je réalise que j’ai peut-être une image biaisée de la vie d’adulte. Qui plus est, je ne suis pas encore prête à me faire à l’idée que c’est peut-être pas si pire... Que je vais peut-être aimer ça, ou pire, commencer à jardiner! J’ai peur de me lancer sur le marché du travail, car j’ai peur de décevoir quelqu’un d’autre que moi-même.

Bref, pour conclure je crois que je vais simplement épouser un homme riche et devenir femme au foyer. Mais avec un homme de ménage pour la maison, je suis féministe, tout de même!

Le commencement

Vous êtes vous déjà demandé pourquoi telle ou telle situation vous arrivait à vous, plutôt qu’à quelqu’un d’autre?

Moi, ça m’arrive presque tous les jours. Je ne sais pas si c’est moi qui attire les situations étranges, si j’ai fait quelque chose pour me mettre le karma à dos ou si je suis simplement malchanceuse.

Dans tous les cas, j’attire les malaises comme le miel attire les abeilles.

Malaise : « État, sentiment de trouble, de gêne, d’inquiétude, de tension. »

Cette définition, c’est d’ailleurs un peu la définition de ma propre vie. Je passe mes journées à être troublée, gênée, inquiète, pour tout et pour rien.

Au final, je me console en me disant qu’au moins, ça fait de bonnes histoires à raconter, la plupart du temps (des fois, j’avoue, c’est surtout gênant, pour moi comme pour les autres!) Ça rend également mon quotidien pas mal moins ordinaire que la normale, pas pour moi le tourbillon boulot-école-dodo.

Donc, commençons par le commencement!

J’ai vécu mes premiers malaises assez tôt dans ma vie, vers l’âge de 4 ans, je dirais. Bon, c’est vrai qu’à cet âge-là, j’avais aucune idée de ce qu’était un malaise et c’est surtout mes parents qui ont dû le vivre. Mais ils n’ont eu qu’à me raconter l’histoire pour que, 18 ans plus tard, je ressente le même malaise qu’ils ont dû ressentir à ce moment-là. 

 

Donc ça va comme suit, je vous laisse imaginer la scène...

C’était le soir de Noël, j’avais environ 4 ans. Mais c’était pas le « premier » Noël de l’année. On devait déjà avoir fêté Noël 2-3 fois. Ce qui veut dire que des cadeaux, j’en avais déjà eu à la tonne. Parce qu’on se le dise, un enfant, à Noël, ça reçoit toujours trop de cadeaux (OK, c’est vrai, on en a jamais trop, mais vous comprenez!) 

Pour vous mettre en contexte, j’étais une petite fille qui se contentait de peu, à l’époque, et qui avait sans doute beaucoup plus de plaisir à déballer les cadeaux qu’à jouer avec après (comme tous les enfants que vous vous dites sans doute. N’empêche que c’était ça pareil!)

Donc, j’en étais à ouvrir un xième cadeau, quand je me suis mise à pleurer. Mais pas quelques larmes par-ci par-là. NENON! La crise de larmes! J’aurais été face à un chien à trois têtes que j’aurais eu une moins grosse réaction. Et c’était pas juste une crise de larmes de bébés tristes, c’était une crise de larmes de bébé fâché!

Prenez le temps de bien vous imaginer la scène : vous venez de donner un cadeau à un enfant de 4 ans, vous vous attendez, avec raison, à une effusion de bonheur, pas à une crise digne de la 2e Guerre mondiale (OK, j’exagère un peu, mais à peine.) Tout le monde se regardait, mal à l’aise de la situation, en se demandant bien ce qui pouvait m’arriver.

C’est là que mes parents, encore plus mal à l’aise que toutes les autres personnes présentes, ont dû expliquer la situation. Je venais de déballer une Barbie. Et détrompez-vous, pas une Barbie ordinaire qui fait peur... Une Barbie super techno (pour l’époque on s’entend) qui avait une cuillère et une bouche magnétisée, ce qui lui permettait de manger toute seule! On s'entend, c’est pas banal comme jouet pour un enfant de 4 ans! Ma mère de dire alors, avec le ton de la fille qui s’excuse tellement de la situation : « Elle a reçu la même hier, chez mes parents... »

J’avais 4 ans, et je hurlais parce que j’avais reçu 2 fois le même jouet. Mes parents avaient envie de rentrer dans le plancher. Après s’être excusés plus que nécessaire, ils ont dit qu’ils allaient la garder et que j’allais bien finir par être contente d’avoir deux fois la même poupée. Malheureusement, l’histoire ne dit pas si j’ai fini par être contente de ce doublon, mais comme tout enfant, il n’a suffi que de me mettre un autre cadeau dans les mains pour que mon sourire revienne.

J’ai tellement entendu cette histoire-là par la suite, qu’après, toutes les fois où j’ai reçu des cadeaux plus ou moins agréables, j’ai su mettre mon masque de fille faussement folle de joie. Et Dieu sait que des cadeaux ordinaires, on en reçoit plus qu’on aimerait, malheureusement.

 

Morale : ne pas fêter plusieurs fois Noël ou faire une liste bien différente aux deux familles!

La malade

Je suis née cette nuit, juste avant que s’amorce la tempête,

Elle a choisi ma mère pour victime, elle attend calmement dans sa tête,

Je suis née cette nuit, dans les bras aimants de mes parents,

Leurs yeux pleins d’eau, fiers, ils se jurent de toujours protéger leur enfant.

 

Trois heures de bonheur, et puis la tempête s’est déchaînée,

Brisant tout sur son passage, mes parents et leur passé,

Au coup de neuf heures, ils se retrouvent enfin,

Pour décider de la garde de leur fille, encore qu’un bambin.

 

Mon père est le plaignant, ma mère est l’accusée,

Il la désigne de tous les noms : schizophrène, danger public, aliénée,

Après une heure de délibérations, ma mère gagne sa cause et fait blanchir son nom,

Malgré sa victoire apparente, elle n’a toujours pas retrouvé sa raison.

 

Il est dix heures, ma mère m’emmène en voiture à l’école,

L’école est un paradis, j’en profite, je deviens folle!

Car la vraie folle est chez moi, elle discute avec un homme invisible,

J’ai déjà essayé de le voir, mais je conclus que c’est impossible.

 

À l’heure du dîner, ma journée devient un supplice,

Je veux appeler mon père, mais j’ai peur de la police,

Ma maman me sourit à ce moment, je comprends alors qu’elle m’aime,

Ce n’est pas de sa faute si elle n’est pas elle-même!

 

Avec l’après-midi arrive l’adolescence.

Que puis-je faire? Inviter des amis? J’ai peur de ce qu’ils pensent.

Je ne veux pas aller au restaurant non plus, je me forge une carapace,

Personne d’autre ne peut comprendre, il n’y a que moi dans cette impasse.

 

Vers trois heures, je m’interroge, pourquoi tout ce jugement?

Je comprends dans un cours d’économie, les motifs de ces ignorants,

Ils veulent imposer une taxe à ma mère, détruire mes espérances,

Elle n’a pas le droit d’être malade, elle doit payer pour sa démence.

 

Le manque de respect est commun dans notre société,

Obsédée par la recherche de la normalité et la condamnation des oubliés,

Notre société est plus malade que le malade, elle souffre de ce tabou,

Mais moi, depuis six heures ce soir, les conventions je m’en fous.

 

Le soir venu, ma mère décide de dormir dans un hôtel cinq étoiles,

Très populaire, il fait fureur, son nom est l’hôpital,

Une artère bloquée l’a invitée, un mal héroïque,

Elle reçoit enfin le plus beau des cadeaux : des antibiotiques.

 

Trois heures sont passées, il est maintenant neuf heures,

Son séjour interminable tire à sa fin, pour notre plus grand bonheur,

Pour la première fois, je sors avec elle, sans crainte des regards,

Je suis même fière, je souris, je ris, je crie, elle sort de son cauchemar.

 

Depuis, je reçois plein d’appels, de ma famille et surtout de mon père,

Bravo pour ton courage! Tu as vaincu ta guerre!

Quoi, vous saviez? Pourquoi aujourd’hui plutôt qu’hier vous m’appelez?

L’hypocrisie est insoutenable, mais demain ma mère sera là pour me réconforter.