Comment rester motivé quand novembre frappe ?

Par Julia Vallée

Un soleil qui disparaît avant la fin de ton cours, un changement d’heure soudain, deux semaines de pluie interminable... eh oui, c’est novembre qui s’installe tel un poids sur tes épaules. Au niveau universitaire, ce mois charnière ne passe pas inaperçu. Malheureusement il se montre le bout du nez directement au moment où la lumière naturelle devient de plus en plus rare et  joue sur notre santé mentale. À ce moment précis, la session ne semble plus finir et où la fatigue accumulée se fait ressentir graduellement. Ce mois grisâtre n’est pas seulement un mot sur ton calendrier, c’est une atmosphère et une ambiance, parfois même une certaine mentalité et plusieurs étudiants redoutent de le voir arriver.

Une simple organisation n’est pas suffisante pour rester motivé pendant le mois de novembre. On parle plutôt d’adaptation à un contexte extérieur qui joue contre nous, de gestion mentale et surtout d’énergie. La toute première chose à faire est de reconnaître que la baisse de motivation et de productivité ne représente pas un signe de faiblesse, mais plutôt  un phénomène récurrent aussi vécu par tes pairs. C’est en comprenant qu’une démotivation au mois de novembre est complètement normale qu’il sera possible de t’enlever une couche inutile de culpabilité. Novembre est objectivement difficile : ne t’en fais pas, tu ne perds pas nécessairement ta discipline.

Dans cette situation, le truc est de ne pas s’attendre à être aussi  performant qu’au mois de septembre, mais  plutôt réajuster la manière dont on fait les choses au quotidien. C’est en te fixant des micro-objectifs qu’il te semblera plus facile d’avancer. Par exemple, tu peux viser d’effectuer une seule tâche importante lors d’une journée plutôt chargée, séparer une grosse lecture en segments de 15 minutes ou encore effectuer un travail un paragraphe à la fois. Ces techniques réalistes permettent donc de te donner le sentiment que tu progresses, ce qui est  motivant. Au mois de novembre, il ne faut pas viser la rapidité ; il faut continuer à avancer, même à petits pas. 

La création  d’une routine est aussi un élément clé. Effectivement, le peu de luminosité auquel nous sommes exposés perturbe les rythmes naturels, et tend à causer un surplus de fatigue. C’est là qu’une routine stable, même si elle semble simple comme une heure de réveil constante, un café, un moment de lumière naturelle ou un repas chaud, instaure un sentiment d’ancrage et de contrôle par rapport à ce que tu vis. Tu peux même utiliser tes hobbies personnels, qu’ils soient apaisants, sportifs ou créatifs, pour te donner des repères qui seront précieux durant cette période. Ce sont  eux qui te rappelleront qu’il est possible de vivre des moments plaisants et agréables, même lors d’un mois qui fait rarement place à la spontanéité.

Il est également très important de ne pas sous-estimer le pouvoir de son entourage. Le mois de novembre est épuisant, ce qui peut mener vers l’isolement. C’est pourquoi passer du temps avec tes proches peut aider à faire la différence. Que ce soit autour d’un simple café entre deux cours, un moment d’étude en groupe (même en silence !) ou simplement en partageant ton stress avec un.e ami.e, cela peut t’aider à alléger la pression que tu ressens, te redonner un sentiment d’élan et te fournir des points d’appui durant ta semaine. Être motivé n’est pas un travail qui doit être encaissé seul, c’est une dynamique qui se partage entre les gens. 

Finalement, tu dois te donner la chance de ralentir pour mieux repartir. Être compatissant envers soi-même est un élément clé pour rester motivé. Afin de rester motivé sur le long terme, il faut accepter d’avoir besoin d’un moment off, d’être plus fatigué et de fonctionner moins vite. Il ne faut pas voir tes moments de repos comme des failles à ta productivité. Au contraire, il s’agit d’une étape essentielle pour réussir. En d’autres mots, pour retrouver ton plein d’énergie, tu dois savoir laisser ton corps avancer à son propre rythme. 

Quand novembre frappe, ce n’est pas ta volonté qui y est testée, mais plutôt ta chance de repenser à la manière dont  tu peux avancer à travers ta session. Garder sa motivation ne signifie pas être invincible, c’est savoir comment traverser un mois qui exige de la solidarité, de la douceur et du réalisme. Tu dois te rappeler qu’en traversant un mois chargé  d’une pile de travaux et d’un ciel noir beaucoup trop tôt, un autre beaucoup plus lumineux finit toujours par revenir.