À la découverte des animaux poïkilothermes

Pour mieux comprendre :

La thermorégulation chez les animaux présente une diversité fascinante. Généralement, on peut les diviser en deux groupes : les poïkilothermes, à sang froid et les homéothermes à sang chaud, (Les animaux à sang froid, s.d ).

 

Pour ce qui est des animaux de types poïkilothermes, ils sont caractérisés par leur dépendance à l’environnement qui les entourent et ce, dans le but de réguler leur température corporelle. Ils ne produisent donc pas de chaleur interne, mais ils ont la capacité de l’ajuster en fonction de l’environnement dans lequel ils se situent (La rédaction, 2020). Parmi les animaux capables de faire cela, on compte tous les invertébrés ainsi que certains vertébrés comme les poissons, les amphibiens et les reptiles (La rédaction, 2020).

Dans les animaux homéothermes (à sang chaud), on compte les oiseaux, les mammifères ainsi que les être humains (La rédaction, 2020). Les êtres de ce type sont capables de maintenir la température de leur corps interne de manière indépendante de l’environnement qui les entoure. Leur température interne est donc régulière et ne varie pas en fonction de son environnement (La rédaction, 2020).

 

Il est aussi important de souligner que malgré ces deux groupes, il existe quelques rares espèces qui ont un fonctionnement différent. Par exemple les thons, les espadons et les requins peuvent adopter une forme de régulation thermique partielle, c’est-à-dire qu’ils arrivent à gérer la température de certains de leurs organes. Une autre pratique peu commune est celle de la régulation thermique collective (La rédaction, 2020). C’est une pratique que l’on retrouve par exemple chez les abeilles, qui en faisant vibrer leurs ailes, génèrent une source de chaleur qui permet de réchauffer ou de refroidir l’essaim de la ruche selon les saisons (La rédaction, 2020).

 

Mais pourquoi à sang froid?

On utilise « sang froid » pour définir les espèces poïkilothermes (David Espesset, s.d.). Cependant, si on prend l’exemple d’un lézard, un animal à sang froid, et qu’on calcule sa température corporelle en plein été au soleil, son sang atteint environ les 45 degrés Celsius (David Espesset, s.d.). À l’inverse si on prend un être composé de sang chaud et que l’on calcule la température de son sang (dans les bouts de doigts par exemple) on obtient 25 degrés Celsius (David Espesset, s.d.). Comparée à celle du lézard, cela semble donc froid. L’utilisation de l’expression « sang chaud » et « sang froid » est donc en réalité symbolique et fait référence à la capacité de l’animal à réguler sa température corporelle.

 

Les différents mécanismes :

Il existe trois mécanismes distincts de régulation corporelle chez les animaux :

Le premier mécanisme est l’ecotothermie qui aide à réguler leur propre chaleur corporelle, et ce, en captant la chaleur de leur environnement. Tous les insectes (considérés comme sang froid même s’ils n’ont pas de sang) utilisent principalement cette méthode. Les abeilles, les papillons ou encore les sauterelles régulent la température de leur corps en absorbant la chaleur de l’environnement qui les entoure.

Le deuxième mécanisme est la Poïkilothermie (David Espesset, s.d.). Cette méthode implique des variations significatives de la température corporelle de l’animal. Elle est utilisée notamment chez le crocodile d’Afrique de l’ouest qui se chauffe au soleil en somnolant et régulent la température de son corps en ouvrant régulièrement la bouche. En cas de besoin, il peut aussi s’immerger dans l’eau puis ressortir pour se réchauffer à nouveau.

Enfin, le dernier mécanisme observé est le Bradymétabolisme (David Espesset, s.d.).  Dans ce cas-ci, le métabolisme de l’animal ralentit. Cette méthode est la plupart du temps retrouvée chez les animaux qui hibernent. La grenouille rousse, par exemple, se cache pendant les périodes de forte chaleur et hiberne pendant les mois d’hiver en restant immobile dans le but de ou afin de réduire ses besoins vitaux. Pendant cette période, elle respirera à travers sa peau (David Espesset, s.d.).

 Avantages et inconvénients :

On remarque que les animaux de types poïkilothermes adoptent différents modes de fonctionnement pour bénéficier d’une réduction considérable de leurs besoins énergétiques. Ces méthodes leurs permettent de survivre dans des conditions où les animaux homéothermes ne pourraient pas survivre puisque l’animal poïkilotherme est capable d’économiser ses besoins énergétiques et a la possibilité d’hiberner. Pour finir, l’animal a aussi la capacité d’économiser de l’eau en réduisant leur taux métabolique au moment des températures très élevées (Les animaux à sang froid, s.d). Ils sont donc plus avantagés que les animaux à sang chaud dans les environnements arides. Mais Toutefois, il existe aussi des désavantages, car les animaux poïkilothermes, ne pouvant pas maintenir une température corporelle constante, sont contraints d’avoir un métabolisme fortement influencé par les différentes variations de températures (Les animaux à sang froid, s.d). Les différentes températures peuvent affecter leurs activités et donc leur capacité à se nourrir, à se reproduire et à se protéger. Dans le pire des cas, l’animal peut même mourir à la suite de températures extrêmes de leur environnement. Le froid peut alors leur causer une hypothermie et le chaud, lui, peut entrainer des suffocations ou de la déshydratation (Les animaux à sang froid, s.d).

 

Pour conclure, l’étude de la thermorégulation chez les animaux révèle une diversité dans les mécanismes utilisés pour maintenir leur température corporelle. Cette étude met en lumière les adaptations fascinantes et les défis auxquels ils sont confrontés dans leurs environnements, offrant ainsi une perspective précieuse sur la diversité du règne animal.

  

Julie Ginet

 

 

 

Bibliographie :

 Paul Berthet (2000). Les planètes et le froid/ Publications de la société Linnéenne de

Lyon

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjbjp-80YSFAxVCEFkFHbRbDwcQFnoECBAQAw&url=https%3A%2F%2Fwww.persee.fr%2Fdoc%2Flinly_0366-1326_2000_num_69_1_11307&usg=AOvVaw1hS5YvLxR1t1AlXlD_FnGE&opi=89978449

 David Espesset  (s.d). Des animaux à sang chaud ou à sang froid ? | Connaissances - Faune.

https://www.animateur-nature.com/connaissances_faune_et_sujets_generaux/sang-chaud-froid.php

 Rédaction, L. (2020, 15 décembre). Quelles différences entre un animal à sang froid et un

animal à sang chaud ? https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier-583-differences-animal-sang-froid-chaud.html

Les animaux à sang froid. (s. d.).  

https://www.bestioles.ca/animaux/animal-sang-froid.html